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2 juillet 2017 à 11:54

Un dirigeant haut de gamme !

Il fut un buteur prolifique, entraîneur sur le tas, adjoint de Lionel Charbonnier, recruteur du Stade Rennais , Champion de France UNSS avec Angoulême et Niort ... Discret, sympa, méticuleux, Jean-Pierre Bernard est de retour au Stade Ruffécois, après un parcours fabuleux ou il a exercé diverses fonctions à Rennes, Niort, Libourne, Stade Poitevin, Mont morillon,Châteauroux, Châtellerault, Angoulême ...

 

 

Jean Pierre a prolongé  sa carrière de joueur jusqu'à 42 ans, à Verrières, dans son Sud-Vienne.

«Je suis resté comme entraîneur. On a crée une école de foot, la première est montée en PH et la B en D1. Dans un bled de 450 habitants! Ils ont failli me faire une statue là-bas!», se marre-t-il.

De jolis débuts dans la carrière de coach pour celui qui, joueur, avait marqué des buts sur presque tous les stades du Sud-Vienne. Son heure de gloire? «La D3 avec Montmorillon. La grande équipe! Si j'étais resté j'aurais peut-être joué plus haut: ils sont montés en D2 après. Mais ma femme a accouché, j'ai dû revenir à Civray.» En parallèlle du ballon rond - «j'ai mis en place l'école de foot» - il commence à bosser dans un laboratoire,de biologie alimentaire. «Un boulot intéressant. J'ai tout appris sur le tas. A 36 ans, j'ai même repris des études à la fac pour progresser.»

De 1994 à 1998 JPB revient au Stade Ruffécois comme entraîneur, il avait évolué en Division Honneur sous la férule de Jean Paul Derousseau

 

Hyperactif, le bonhomme. «Parce qu'en même temps j'ai dirigé la commission technique du district de la Vienne. ça a duré 25 ans.»

Entretemps il y a eu un poste d'adjoint au Stade Poitevin, en CFA. 

Le coach c'était Lionel Charbonnier, champion du monde 98 et glorieux gardien auxerrois. «Un bouillant avec un coeur d'or, se souvient Bernard. Il arrivait juste avant la séance puis démarrait son gros 4x4 direction la Bourgogne pour s'occuper de ses chevaux. Les séances avaient intérêt à être prêtes.» De là son habitude de venir au stade 1h30 avant l'entraînement. Pour tout régler.

De Charbonnier ou de son successeur Laurent Croci il a retenu «la faculté à motiver les troupes, le sens tactique. J'avais peur que mes séances ne soient pas au niveau. Mais ça leur convenait. Les ex-pros ils veulent pas s'emmerder avec ça.»

«Jallet et Valbuena, je les avais repéré pour Rennes»

Ces expériences lui ont permis de se constituer un carnet d'adresses épais comme le botin. «Je connais des gars partout, dans tous les clubs. ça me permet de me renseigner avec précision sur mes adversaires.»

«C'est un personnage profondément sympathique mais il fait les choses à fond: il est capable de faire 400 ou 500 bornes pour superviser un joueur ou une équipe», raconte son ami David Laubertie, entraîneur du Poitiers FC.

Cela devient même son métier quand Pierre Dréossi, le manager du Stade Rennais, lui demande d'être les yeux du club breton dans le grand Sud-Ouest.

Pendant trois ans, de Libourne à Châtellerault, de Niort à Châteauroux, des 19 ans jusqu'au National, il examine, observe, ré-observe, note. «ça, j'en ai vu des matches! J'ai repéré Christophe Jallet à Niort et Mathieu Valbuena à Libourne. Je les ai notés trois étoiles plus. ça voulait dire à faire signer immédiatement. Dréossi s'est déplacé. Il m'a dit 'T'as l'oeil Jipé. Mes tes gars ils sont trop petits. Ils perceront pas.' Qu'est ce tu voulais que je dise? Je pensais qu'il avait raison...»

Ce boulot «c'était bien mais j'étais déconnecté du terrain.» Alors Jipé a remis ça.

Rigoureux. Méticuleux. «A Civray, dès 1985 je faisais filmer nos matches. Y a pas mieux pour expliquer ses erreurs à un joueur.» Humain, aussi. «Pas un paternaliste dégoulinant mais un homme juste. Il sait placer le curser où il faut», résume Patrick Triaud, le président de l'ACFC.

«J'aime les aventures humaines. A Civray, les mecs venaient manger un steak purée à la maison avant chaque match! Je peux être souple aussi. En début de saison je demande aux joueurs de choisir l'horaire des entraînements. Mais la souplesse s'arrête là: t'as pas intérêt à arriver deux minutes en retard.»

Champion de France UNSS avec Angoulême qu’il qualifie pour un Euro en Turquie, il devient le Saint Bernard des Lycéens de la venise verte qu’ils conduits a un titre de Champion de France et un parcours exceptionnel au championnat de l’Euro jeune 2016.

Le Stade Ruffécois n’est donc pas peu fier de compter Jean Pierre Bernard parmi ses dirigeants et lui souhaite la bienvenue.

 

Archive CL + Staff du site Stade Ruffécois.

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